La réaction excessive de Qoraïche face au Prophète (BP sur lui)

Pr. Oussama Nabil

 Qoraïche ne voyait pas d’un bon œil la propagation de l’Islam partout dans ses tribus. Ses notables se mirent d’accord pour l’entraver et décidèrent de s’attaquer en premier lieu à la personne du Prophète (BP sur lui). Ils décidèrent de le traiter de menteur, se moquer de lui, nuire à sa famille, attaquer ses compagnons et leur infliger des supplices corporels allant parfois jusqu’à la mort. 

 Le Messager et ses compagnons supportaient toutes ces tyrannies pour la cause d’Allah et pour éterniser le Message et nous le faire parvenir.

 Les mécréants accusaient Le Prophète (BP sur lui) de raconter des histoires que lui apprenaient d’autres gens venant de contrées loin de la Mecque et le Coran a réfuté leurs accusations avec ce verset –qui peut être traduit par – : ” Les mécréants disent: «Tout ceci n’est qu’un mensonge qu’il (Muhammad) a inventé, et où d’autres gens l’ont aidé». Or, ils commettent là une injustice et un mensonge. ” Al-Fourqân (LE DISCERNEMENT) : 4). Et comme le Prophète disait toujours qu’il leur transmettait les paroles du Miséricordieux, ils pensaient qu’il y avait un homme nommé miséricordieux qui lui apprenait ces histoires.

 An-Nadr ibn al-Hârith est parti en Perse apprendre des histoires folkloriques pour venir les raconter à la Mecque pour distraire les gens et les détourner de Mohammed (BP sur lui). Il prétendait qu’il parlait mieux que le Prophète et se mettait à raconter ses histoires à haute voix quand le Messager (BP sur lui) priait avec ses compagnons devant la Ka‘ba pour les brouiller.

 Abou Lahab marchait derrière le Prophète (BP sur lui) dans les rues de la Mecque et disait à ceux qui s’approchaient de lui : “Ne l’écoutez pas c’est un menteur.” Venant d’un oncle, ces mots devaient être particulièrement difficiles et humiliants.

 Notre Prophète (BP sur lui) bien-aimé a dû terriblement souffrir car les insultes et les humiliations font le plus mal quand on se sent meilleur et plein de fierté. A l’âge de quarante-trois ans, lui, le bien-aimé du Miséricordieux, qui a toujours été connu comme le véridique, le probe, était humilié de cette façon. Avant d’arriver à la Mecque pour la saison du pèlerinage, les tribus étaient prévenues contre lui et on leur disait “Evitez le fou”.

 Oum Djamîl, la femme d’Abou Lahab était des plus acharnés contre lui. Rien ne lui semblait suffisant. Elle déposait de la saleté devant sa porte et lui jetait de la poussière sur le visage. Il ne faisait que répondre : “Quel voisinage est-ce là ?” sans colère et sans lui rendre la pareille. C’est à son sujet que ces versets ont été révélés – ils peuvent être traduits par– : “” de même sa femme, la porteuse de bois, à son cou, une corde de fibres. ” ( AL-MASAD (LES FIBRES) : 4, 5). Cette femme avait pris l’habitude de composer des vers satiriques où elle insultait le Prophète en lui donnant le surnom du Mouzammam (le blâmable) et quand les compagnons du Prophète se fâchaient, il leur disait : “Ne vous en faîtes pas, elle insulte un Mouzammam (blâmable) et je suis Mohammad (louable).

 Une autre fois alors qu’il pratiquait la circumambulation autour de la Ka‘ba avec ses compagnons, des mécréants se mirent à se moquer de lui et à le railler. Mais comme il était patient mais pas faible, il se dirigea vers eux et leur cria qu’il allait leur apporter la mort s’ils n’arrêtaient pas leurs railleries. Ils se turent à l’instant et dire avec des voix mielleuses : “Nous savons que tu es clément.” Le Messager pouvait faire des invocations contre eux et déchaîner le courroux du ciel contre eux, mais il patientait et disait : “Je suis venu en miséricorde pour l’humanité.”

 Au milieu de tout cela le Coran venait le consoler et lui révéler des versets comme ceux-ci – qui peuvent être traduits par- : “ Et Nous savons certes que ta poitrine se serre, à cause de ce qu’ils disent. ” (Al-Hijr : 97). « Il ne t’est dit que ce qui a été dit aux Messagers avant toi. Ton Seigneur est certes Détenteur du pardon et Détenteur aussi d’une punition douloureuse. ” (Foussilat (LES VERSETS DETAILLES) : 43). 

 Allah le consolait avec des versets –qui peuvent être traduits par – : “ N’avons-Nous pas ouvert pour toi ta poitrine? Et ne t’avons-Nous pas déchargé du fardeau qui accablait ton dos? Et exalté pour toi ta renommée? A côté de la difficulté est, certes, une facilité! (Ach-Charh (L’OUVERTURE) : 1-5).

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