Les organisations terroristes et l’héritage des ruines

Par : Pr. Ibrahim Al-Hodhod

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L’extrémisme est une des maladies les plus dangereuses qui visent à détruire les sociétés, à tuer l’esprit de tolérance parmi les gens et à former des esprits fanatiques nourris de haine et de rancune envers les autres. L’extrémisme constitue, aussi, un fléau social, intellectuel et moral qui consiste à abandonner les valeurs, les idées et les comportements positifs dans une société donnée et à adopter par contre des valeurs et des normes négatives étrangères à la société.

En effet, les organisations terroristes ont trompé les gens ordinaires prétendant qu’elles apportent le bien-être et l’équité dans ce monde, et promettent le paradis éternel et les houris dans l’au-delà. Ces promesses ne sont que mirages, car elles ont ruiné l’économie des patries, porté atteinte à la conscience historique et culturelle de la Umma, mené à la dislocation familiale et fait perdre les enfants et poussé les jeunes-filles, elles-aussi, à la perte en faisant appel au mariage de jihad.

A vrai dire, ces organisations étaient une malédiction qui affectait les régions dans lesquelles elles avaient débarqué, telles que Daëch, en Syrie, en Irak, en Libye et Boko Haram au Nigéria et en Afrique centrale, et dans d’autres pays africains, entre autres, et voici les effets négatifs mentionnés dans de nombreuses études :

Premièrement : la dévastation économique des pays où existent des organisations terroristes et des pays voisins:

Des études approfondies sur la dévastation économique, en Syrie et dans certains pays voisins depuis 2011, ont révélé une baisse significative de taux de croissance annuels et de trafic de transit passant par la Syrie et ses pays voisins. Ces études ont constaté, aussi, la perturbation des services tels que le tourisme, ce qui a eu un impact négatif sur le PIB (produit intérieur brut). En général, à cause du conflit les taux de pauvreté ont augmenté et les conditions du marché du travail pour les citoyens, en particulier les femmes ont été détériorées. C’est ce qui a conduit à une augmentation de la demande de tous les services publics, à l’effondrement de certains d’entre eux, à la surpopulation, à l’alourdissement du fardeau financier, ainsi qu’à la destruction des infrastructures et des services publics dans les localités de l’organisation terroriste.

Deuxièmement : la dévastation culturelle dans les pays où existent des organisations terroristes :

Dans ce contexte, nous avons été témoins de ce qui suit :

Les études ont été suspendues pendant des années, car pour eux les programmes d’enseignement appelaient à l’incroyance et, pour eux, il faut protéger la Oummah contre les livres qui appellent à l’incroyance. Cette attitude a grandement affecté la conscience culturelle dans ces régions.

Un certain nombre de monuments à Alep et dans d’autres lieux de Syrie, ainsi que de nombreux sites religieux et historiques en Irak, en Libye, en Afghanistan et dans d’autres pays ont également été détruits. En outre, les forces du terrorisme font de la contrebande et du trafic des antiquités pour financer leurs activités. Cette destruction constitue, sans aucun doute, une attaque flagrante contre la conscience culturelle historique. En fait, les extrémistes détruisent les monuments car ce sont des idoles dans leurs croyances corrompues. En réalité, ils n’arrivent pas à distinguer entre les antiquités et idoles. Dans plus d’un verset, le noble Coran nous a demandé de parcourir la terre pour réfléchir et tirer des leçons des récits de nos prédécesseurs.

Troisièmement : la destruction sociale dans les pays où existent des organisations terroristes :

Les forces de terrorisme ont détruit des sociétés et mené à la dislocation familiale et ont transformées les citoyens honorés en réfugiés et personnes déplacées et affamées. Ces terroristes ont également pris en captivité les jeunes filles et femmes musulmanes et non musulmanes des yézidites et des chrétiennes. Ils les ont violées, vendues comme esclaves, se sont réjouis sexuellement d’elles et les ont forcées à tomber enceinte d’eux.

Quatrièmement : Les organisations terroristes et la destruction d’enfants par leur recrutement et leur utilisation dans des opérations terroristes :

De nombreuses études ont révélé le recrutement d’enfants par le biais de jeux électroniques, de systèmes éducatifs et de processus d’endoctrinement, pour les utiliser ensuite dans des opérations de surveillance et de suivi, ou dans la réalisation d’exécutions et d’opérations terroristes.

Sans aucun doute, inculquer l’idéologie du terrorisme dans l’esprit de l’enfant rendra difficile la tentative de l’extirpe. De plus, essayer de le réhabiliter prendra beaucoup de temps. Le monde attend alors l’irruption d’une nouvelle génération de terroristes (des hommes armés qui sont utilisé dans le meurtre) qui ont été élevés en ne regardant que des décapitations, des scènes de tortures et un autre niveau de violence et de terreur différent de celui qu’on observe jusqu’aujourd’hui.

En effet, les terroristes ne se contentent pas de commettre tous ces crimes car les éléments de Daëch ont poursuivi des réfugiés et des personnes déplacées dans leur camp, y compris des camps en Syrie tels que le camp d’Al-Hol et d’autres dans différents pays. Ils ne cessent d’attaquer ceux qui ne montrent pas de soumission à leur idéologie, malgré les aspirations à échapper à leur oppression. Ces terroristes entravent aussi l’accès à l’aide humanitaire, ce qui prive les refugiés de leurs besoins fondamentaux.

Pourtant, ce qui précède est un peu de l’héritage dévastateur laissé par les forces de la terreur et du terrorisme, qui n’ont réussi qu’à démolir leur patrie et à perdre ses causes.